Une plante adaptogène est une plante qui augmente la capacité du corps à s’adapter aux différents type de stress, quel que soit son origine. Son action est normalisatrice et non spécifique sur les organes.
Ce sont les scientifiques russes qui pendant et après la deuxième guerre mondiale s’intéressent à trouver des plantes qui peuvent améliorer la performance et résistance physique des soldats et des athlètes.
Aujourd’hui nous trouvons seulement une vingtaine de plantes qui passent les critères strictes pour s’appeler adaptogène. Voici les critères :
Critères :
Non toxique : Une plante adaptogène ne peut pas avoir des effets indésirables ou toxiques même à des forte doses.
Non spécifique : La plante doit augmenter la résistance du corps contre n’importe quel type de stress (travail, compétition sportive, stress oxydatif, examens, relations conflictuels, système nerveux affaibli ou trop sollicité, etc) de façon préventive et curative. Donc, elles nous aident à devenir résilient.
Régularisant : La plante doit pouvoir réguler ou moduler les fonctions physiologiques. Par exemple :
a) Stimuler ou calmer le système nerveux, hormonal ou immunitaire.
b) Réguler la température corporelle ou la tension artérielle.
Les adaptogènes soutiennent l’énergie vitale et possèdent grands quantités des antioxydants.
On peut constater cela comme les plantes aromatiques où plus la plante souffre de stress (chaleur/froid intense, manque d’eau, etc) plus la plante va produire des huiles essentiels pour survivre. Donc, les plantes adaptogènes poussent généralement en état sauvage dans les hauts des montagnes comme le cas du cordiceps au Népal, le ginseng américain dans les bois de forêts des États Unis et Canada, le ginseng sibérien en Sibérie, etc. Même si on peut faire pousser du basilic sacré à la maison ce n’est pas le cas de la famille des gingsénosides.
En ayurvéda on trouve la notion de rasayana ou plante qui ralenti le processus de vieillissement et qui est le plus proche à la notion d’adaptogène.
Dans les traditions des peuples autoctones comme en Inde et dans les Amériques, les plantes étaient sacrées, ils savaient communiquer avec la nature et la respectait. En prenant une plante médecinale ils étaient en communion avec la plante en pleine conscience.
Dans la médecine ayurvédique on se base pas seulement sur les principes actives des plantes ou le totem des principes actives et non actives mais aussi sur l’énergétique. Cela veux dire si la plante à une propriété ou attribue chauffante, refroidissante, lubrifiante ou séchante. Aussi les saveurs que la plante produise dans la bouche et après ingestion.
Les plantes peuvent être classifiées en sattviques (qui harmonisent), rajasiques (qui nous donnent envie d’être actives) et tamasiques (qui nous donnent de la lourdeur).
L’action des adaptogènes est lente mais progressive. Il faut souvent 4 à 6 semaines pour commencer à voir les résultats. Le dosage et la durée du temps de la prise de l’adaptogène est personnelle. A en moment donné l’adaptogène arrête de donner des résultats et il faut la remplacer par une autre.
C’est ici qu’il faut être conscient du vrai besoin de continuer à en prendre. Est-ce qu’on à des autres alternatives pour gérer le stress, la fatigue, la performance physique ou intellectuel, la pression au travail ?
C’est plantes sont là pour nous aider à sortir d’un moment difficile, pas pour les prendre à long terme, même en cas de stress chronique car elles arrêteront de fonctionner ou vous donneront des effets secondaires comme manque de sommeil, trop de chaleur ou excitabilité. Votre corps vous parle, écoutez-le. Ce n’est pas en prenant des adaptogènes que votre stress ou problèmes partirons. A un moment donné votre corps vous envoyera la facture.
Moi, j’ai souffert du stress chronique pendant une vingtaine d’années, cela à dégénérait en fatigue chronique. Je ne pouvais pas arrêter de travailler, car j’étais toujours indépendante, j’élevais un enfant toute seule. Plus je travaillais plus j’avais des dettes, des frais sorties de nulle part et un appartement qui bouffait toutes mes économies. Appart du ginseng, je ne connaissais pas les adaptogènes. Ma santé mental et physique se dégradait et je me suis intéressée par les soins énergétiques, la spiritualité et l’ayurvéda. Je suis tombée sur quelques arnaques (entre autres un médecin généraliste qui pratiquait l’ayurvéda) mais aussi sur des bons profs. Je suis aussi devenue accro aux formations et aux livres. Je ne pas pris des adaptogènes, je n’avais pas l’argent ou j’ignorais leur existence. J’ai pris des vitamines, j’ai changé mon alimentation et je suis devenue végétarienne, j’ai éliminé de ma vie tout ce qu’était une dépense d’énergie non nécessaire et je me suis calmée avec mon addiction aux formations. J’ai crue en moi même quand personne d’autre le fessait. Je me suis éloigné des gens qui bouffaient mon énergie. Dès que je pouvais je dormais. J’ai trouvé une routine matinal pour m’ancrer et me ressourcer avant de commencer ma journée. Ma force intérieur et la force d’être une mère (mon enfant dépendait seulement de moi), mon soutenue et je me suis en sortie. Je me suis rendue compte que je n’étais pas une victime passive. Que j’avais une bonne part de responsabilité de ce que je vivais, et que j’avais les moyens de faire des changements. Qu’on à toujours le choix de s’en sortir. J’ai appris que je devais passer par là pour apprendre une leçon.
Quand j’ai fessais mes études de pharmacie, un des mes professeurs m’a donné deux conseils. Le premier était que « le meilleur médicament est celui là qu’on ne prend pas » Car il y à toujours des risques des effets secondaires, addiction, etc, et j’ajouterais maintenant notre responsabilité par rapport à des écosystèmes fragiles, au faire-trade et le choix de trouver des alternatives pour se soigner sans piller notre planète. Le deuxième conseil c’était de « ne travaille jamais mieux que ton patron ». Raison pour laquelle j’ai jamais réussi de travailler pour quelqu’un d’autre, ni d’être l’élève parfaite qui pense que tout ce que mes profs mon enseigné possède la vérité absolue. D’ailleurs mon esprit libre n’as pas toujours plus mes profs.
Plus une plante non cultivable ou exotique est recherchée, plus les risques des mauvais pratiques de récolte sont élevés. Les pratiques de contrefaçon, malfaçon, sur-exploitation faite pendant des périodes plus longues, l’utilisation massifs des pesticides que par exemple le ginseng asiatique est constamment exposé pour être rentable (les racines ont besoin de 6 à 7 ans pour être récoltés), les besoins du marché mondiale et la pression économique pour des panacées exotiques font que ces plantes dépérissent.
En pharmacie aussi on nous enseignait que les plantes exotiques ou des traditions orientales peuvent être des plantes intéressantes mais qu’a l’état brut peuvent avoir des problèmes de traçabilité, de trafique illégal, de contamination bactérienne, fongiques, elles peuvent avoir des traces de excréments des animaux, des métaux lourds, des pesticides, de croisement des espèces, de contrefaçon, adultération, cueillette de l’espèce erronée, mélanges des espèce ressemblantes, multiplications des intermédiaires donc traçabilité difficile, etc. Les pratiques des standards pharmaceutiques pratiqués par des laboratoires dans des pays occidentaux enlève le risque de prendre des produits naturels avec une qualité douteuse. Dans un produit de qualité pharmaceutique on sait combien de principe active il y a dans une capsule, quand le produit n’est plus efficace, quel dosage en prendre et quels effets ou bénéfice nous auront dans une duré de temps précise.
Alors, il existe beaucoup de contraintes pour que le principe active d’une plante soit vendue dans les pharmacies comme médicament. Un reclassement dans la catégorie complément alimentaire ou cosmétique allège énormément ces contraintes en plus de pouvoir les vendre librement dans des magasins spécialisés et des sites internet. Mais cela veut dire qu’il y à beaucoup moins de contrôle sur ces produits et sur la provenance des matières premières.
Produit naturel ne veut pas dire sans danger ni toxicité, et surtout ce n’est pas une garantie que le produit était cueilli selon une pratique de développement durable et responsable pour l’environnement.
Complément alimentaire ou médicament (issue d’un labo) ne veut pas non plus dire qu’on prend le meilleur d’une plante car le produit est transformé. Il n’est plus frais, il n’y a plus de prana et on a enlevé tous les autres parties de la plante pour laisser que le principe active.
Mon conseil est de s’investir à s’informer sur la provenance d’une plante, ça vulnérabilité, sur-exploitation, techniques de cueillettes, ramassage ou cultures durables, de ça fraîcheur, de l’usage des pesticides et de chercher des alternatives locales. Favorisez ces derniers, ayez une utilisation limité s’il n’y a pas et surtout favorisez des produits bio ou avec des labels de qualité et du faire trade. Achetez chez les revendeurs éco-responsables et sérieux comme par exemple chez un herboriste.
Si vous en avez besoin des ses plantes, utilisés les mais ne soyez pas dépendant psychologiquement d’elles, entre temps interrogez-vous sur votre mode de vie, le modèle de consommation de votre pays, l’influence des industries agro-alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques (sur celui on parlera dans un autre article) sur votre santé et bien-être et surtout sur votre santé mental. Intérrogez-vous sur le sens de votre vie et reprenez le pouvoir de votre existence.
Voici une liste des adaptogènes à éviter à l’état sauvage à cause de leurs sur-exploitation. Cette liste n’est pas une fiche plante, ni une fiche des bienfaits des adaptogènes. Pour cela il y à beaucoup des livres, des blogs des experts et des revues sérieuses. Ceci est simplement un guide de départ :
Ashwagandha (Withania somnifera) : Énergétique : chaude et sèche. Partie utilisé : les racines. Source sauvage sur-exploité. Source cultivé disponible aussi en bio. Contre-indications : hyper ou hypothyroïdisme. A prendre seulement le matin. Indication principale : faiblesse générale et épuisement nerveux.
Astragale de Mongolie (Astragalus membranaceus) : Énergétique : chaude et onctueuse. En danger critique d’extinction en état sauvage. Source cultivé disponible aussi en bio. Partie utilisé : les racines qui nécessitent minimum 4 ans avant d’être récoltés. Indication principale : anti-cancéreux. Contre-indications : interaction avec des médicaments qui baissent le système immune; dans les maladies auto-immune comme sclérose en plaques, lupus, arthrite rhumatoïde et autres, les symptômes peuvent s'aggraver; il peut aussi donner un effet diurétique.
Cordyceps himalayen (Ophiocordyceps sinensis) : Énergétique : chaude et onctueuse. Source sauvage sur-exploité. C’est un champignon qui parasite une chenille. Source cultivé disponible sur d’autres espèces de cordyceps. Indication principale : immunostimulant.
Eleuthérocoque ou ginseng sibérien (Eleuterococcus senticosus) : Énergétique : chaude et onctueuse. Source sauvage sur-exploité. Source cultivé disponible. Indication principale : faiblesse générale et épuisement nerveux.
Ginseng américain (Panax quinquefolius) : Énergétique : froide et onctueuse. Source sauvage sur-exploité. La cueillette sauvage est interdite au Canada. Source cultivé disponible. Partie utilisé : les racines qui nécessitent environs 5 ans avant d’être récoltés. Indication principale : faiblesse générale et épuisement nerveux. Mieux pour pitta.
Ginseng asiatique (Panax ginseng) : Énergétique : chaude et sèche. Source sauvage sur-exploité. Source cultivé disponible. Partie utilisé : les racines qui nécessitent entre 5 à 7 ans avant d’être récoltés. Le ginseng blanc est la racine séchée et le ginseng rouge est la racine macéré et cuite à la vapeur qui lui donne des propriétés plus chauffantes et stimulantes. Jamais prendre du ginseng le soir car il empêche le sommeil. Attention aux pesticides !Indication principale : faiblesse générale et épuisement nerveux. Mieux pour vata.
Réglisse (Glycyrrhiza glabra) : Énergétique: froide et onctueuse. Partie utilisé : les racines. Source sauvage sur-exploité. Source cultivé disponible. Contre-indication : Ostéoporose, hypertension, oedème, kapha élevé, elle anhibe l’assimilation de calcium et potassium. Indication principale : Expectorant et immunostimulant. Elle est de nature sattvique.
Rhodiole (Rhodiola rosea) : Énergétique : froide et sèche. Collecte sauvage interdite. La rhodiole pousse sur des pentes rocheuses et des falaises des régions glaciales d'Asie, de Sibérie, du Tibet, de Chine, de Russie, d'Amérique du Nord et du Canada. Source cultivé disponible. Partie utilisé : La racine. Éviter de la prendre le soir car peut empêcher le sommeil. Indication principale : Calmant nerveux à prendre ponctuellement pour des situations stressantes comme une présentation oral, car elle agit vite.
Shatavari (Asparagus racemosa) : Énergétique : froide et onctueuse. Partie utilisé : les racines. Source sauvage sur-exploité. Source cultivé disponible aussi en bio. Indication principale : faiblesse générale et des organes sexuelles surtout pour les femmes. Elle est de nature sattvique.
Shilajit : Énergétique : chaude et piquante. Ce n’est pas une plante mais une sorte de tapis ou goudron minéral provenant de l’Himalaya. Pas cultivable. Pas de substitut. S’abstenir.
Ceci est la liste des adaptogènes qui ne sont pas en sur-exploitation ou ils sont cultivables chez nous :
Amla ou amalaki (Emblica officinalis): Énergétique : froide. Partie utilisé : les fruits. Contient 8 x plus de vitamine C que le citron (il y a 3000 mg de vit par fruit). Précautions : diarrhée car elle est laxative. Elle est l’une des plantes régénérantes les plus puissantes de la médecine ayurvédique, surtout pour pitta. Sa qualité est sattvique.
Basilic sacré ou tulasi (Ocimum sanctum) : Énergétique : chaude. Partie utilisé : les feuilles. Cultivable en pot chez soi. A prendre de manière journalière les feuille fraîches en tisanes. Les feuilles sèches ont perdue la plus part de sont pouvoir. Il est très sattvique. Excellent tonique et stimulant cardiaque pout vata et kapha. Il apaise et clarifie le mental.
Dang Shen (Codonopsis radex) : Énergétique : froide, onctueuse et amer : Partie utilisé : la racine. Indication principale : faiblesse générale et épuisement nerveux.
Gudduchi (Tinospora cordifolia) : Énergétique : chaude et sèche : Partie utilisé : les tiges et les feuilles. Il est chauffant sans aggraver pitta, bien pour tous les doshas. Précautions et contre-indications : les diabétiques, la prise des immuno-suppresseurs, hypo-acidité gastrique. Indication principale : anti-infectieux et régénerant pour pitta.
Jiaogulan (Gynostemma pentaphyllum) : Utile en cas des défenses immunitaires basses et chez les patients souffrant de leucopénie. Partie utilisé : les feuilles fraîches ou sèches. Facile à cultiver.
Baies de Goji (Lycium barbarum) : Énergétique : chaude et onctueuse. Partie utilisé : les fruits frais ou secs. C’est un super aliment et un anti-oxydant puissant. Facile à cultiver. Attention aux pesticides si vos baies proviennent de la Chine.
Schissandra (Schissandra chinensis) : Le nom veut dire fruit au 5 saveurs car il contient les 5 goûts. Partie utilisé : les fruits secs. C’est un puissant anti-oxydant est elle est utilisé notamment comme hépato-protecteur.
Pour apprendre plus sur ces plantes ou autres, je vous suggère les livres et blogs suivants :
La divinité des plantes par Dr. D Frawley et Dr. V Land (guide de phytothérapie ayurvédique, simple à lire)
Dravyaguna pour les occidentaux par Vaidya A Smith (guide de pharmacologie ayurvédique avec des substitut occidentaux, pour ceux et celles qui ont déjà des connaissances sur le sujet)
Manuel de phytothérapie écoresponsable par Dr. A Mercan (à lire absolument)
Le blog de Christophe Bernard : https://www.altheaprovence.com/liste-des-plantes-aromatiques-et-medicinales/ (fiches plantes, vidéos, blog et pod-casts à voir, lire ou écouter absolument)
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